C’est ce qu’a confirmé au FM 103,3 ce mardi le syndicat des Teamsters, dont la section locale 106 représente les conducteurs du transporteur longueuillois.
Le mouvement « Dignité pour les Chauffeurs d’Autobus Scolaires du Québec » cherche à abroger l’article 58 de la Loi sur les normes du travail, qu’il juge discriminatoire.
Ce dernier stipule « qu’un salarié qui se présente au lieu du travail […] et qui travaille moins de trois heures consécutives, a droit […] à une indemnité égale à trois heures de son salaire horaire habituel », à l’exception des chauffeurs de bus.
En effet, l’article exclut les emplois qui « requièrent plusieurs présences du salarié dans une même journée et pour moins de trois heures à chaque présence ».
Selon l’instigatrice du mouvement, Diane Trépanier, les transporteurs exploitent cette législation pour sous-payer leurs chauffeurs, en excluant des heures où ils travaillent hors de leurs horaires fixes.
Elle soutient que cette iniquité est la principale cause de la pénurie de conducteurs scolaires qui sévit au Québec.
Le syndicat d’Autobus Rive-Sud déclare être pour une abrogation de l’article 58.
Ses membres affirment qu’ils seraient « ravis de participer aux travaux » avec le gouvernement, s’il étudiait une telle mesure.
Enfin, Mme Trépanier a lancé une pétition sur le site Web de l’Assemblée nationale, pour le retrait de l’exception visant les chauffeurs d’autobus scolaires dans la Loi sur les normes du travail.
Celle-ci a amassé 1051 signatures à ce jour.