Ce poste de dépense devrait atteindre 52 milliard de dollars avec une hausse de 3,8%.
Il faut dire que l’éducation voit son budget augmenter du même pourcentage (3,9%) pour grimper 17,5 G$.
Québec va mettre 710 M$ dans l’ouverture de six nouvelles cliniques d’accès à la première ligne et pour ajouter des infirmières praticiennes spécialisées.
Il devrait y en avoir 29 d’ici cinq ans.
Les dépendances et l’itinérance sont aussi des postes de dépense qui figurent dans ce montant, alors que le soutien aux organismes communautaires en domaine de santé bénéficient d’une somme de 36 M$.
Le transport des patients en état d’urgence des régions éloignées vers les grandes centres profite aussi du budget avec une venue de transport par hélicoptère.
Le ministre affirme vouloir instaurer un nouveau congé fiscal pour stimuler de grands projets d’investissement et y consacrera plus de 370 m$ sur cinq ans.
Québec s’engage à augmenter et à mieux entretenir le parc locatif d’appartements afin de tenter de contrer la pénurie de logements abordables et sociaux.
Il y a injecte un milliard de dollars sur six ans et vise la constructions près de 5300 logements, dont 500 doivent se trouver en partenariat avec le privé.
Le fait de franciser les personnes immigrantes en province, Québec prévoit mettre sur cinq ans un montant de 213 M$ pour un guichet unique pour déployer la Francisation et permettre d’intégrer ces arrivants au marché de l’emploi.
Enfin, il faut dire que le ministre prévoit un déficit moins grand que prévu au préalable.
Il devrait être de 5 G$ au lieu de 6,5 G$ d’abord envisagé lors du précédent budget.
Une baisse des impôts pour 90% des Québécois qui ont un revenu de moins de 100 000$ annuellement est aussi promise et ce dès cette année.
Des réactions
Climat Québec, par la voix de sa cheffe, Martine Ouellet, qualifie d’anti-climat le budget 2023-2024.
Selon elle, «Le budget est une démonstration patente du blocage politique que les experts dénoncent. Au lieu de s’attaquer de front à la crise climatique, la CAQ se cache derrière l’inflation pour nous passer des baisses d’impôts qui affaibliront l’État au profit des plus riches et des pollueurs.»
Par ailleurs, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) déplore l’absence d’initiatives pour amenuiser la pression inflationniste sur les municipalités.
Pour l’Union, six grands chantiers génèrent des répercussions financières considérables sur le milieu municipal.
Il s’agit des changements climatiques, de l’itinérance, de l’habitation, la mobilité, le développement économique et de l’aménagement du territoire.
Pour sa part, Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) décrit le budget comme étant timide et contenant plusieurs mesures intéressantes, mais insuffisantes.
C’est en termes de portée pour relever les enjeux des manufacturiers en matière de main-d’œuvre et de productivité.
L’Association souligne que le retard de productivité est l’un des plus grands défis à relever.
Parmi les mesures intéressantes, l’Association note l’annonce du gouvernement concernant le congé fiscal pour les grands projets d’investissement.