C’est ce que déclare le Tribunal administratif du travail dans son jugement rendu public ce mardi.
En fait, les Métallos ont tenté il y a un an de recruter sous leur bannière 350 travailleurs représentés par un syndicat interne de Stelpro.
Face à ce maraudage, l’employeur aurait surveillé, photographié et filmé des recruteurs rivaux à leur insu.
Il aurait aussi interdit toute discussion d’affaires syndicales lors des quarts de travail, ce qui a mené au congédiement d’une militante des Métallos, pour en faire « un exemple ».
Le juge Guy Blanchet a ordonné que Stelpro réintègre et indemnise cette employée.
Il a aussi imposé à l’employeur de « cesser et de s’abstenir de chercher à dominer […] les activités du Syndicat des Métallos ».
Le Tribunal ordonne finalement l’organisation prochaine d’un vote au scrutin secret.
Les employés actuels pourront alors choisir entre le syndicat des Métallos et ce Syndicat des employés de manutention et de services.
L’issue est incertaine vu le temps écoulé et le haut taux de roulement au sein de l’entreprise.
Le taux de roulement s’élevait à 60% au moment des faits, de janvier à avril 2022.