Toutefois, une organisatrice communautaire du Comité, Caroline Vohr, croit que ce chiffre risque d’être encore plus élevé, compte tenu de la crise du logement actuelle.
De plus, ces chiffres excluent les cas survenus ailleurs dans l’agglomération, puisque l’organisme n’a commencé à les répertorier que l’année dernière.
Plusieurs locataires ne connaissent pas leurs droits et répondent aux pressions de leurs propriétaires sans avoir d’aide externe.
Mme Vohr dresse d’ailleurs un portrait représentatif des personnes victimes typiquement visées par des rénovictions.
Caroline Vohr souligne qu’il est difficile de comptabiliser le nombre de rénovictions, et ce pour différentes raisons.
En effet, « il y a parfois des rénovictions déguisées sous des reprises de mauvaise foi », dont pour des personnes seules.
Selon l’organisatrice communautaire, le Comité ne peut prendre plusieurs mois pour prouver la nature des faits.
De plus, il est difficile d’obtenir des suivis lorsque les locataires évincés déménagent en dehors du territoire couvert par l’organisme.
Caroline Vohr rappelle enfin aux locataires qui se sentent floués qu’ils ont des droits.
Toute personne subissant des tentatives de rénovictions peut aller chercher de l’aide auprès d’organismes afin de faire valoir ses droits en tant que locataire.