C’est ce qu’indique le Centre d’expertise et de formation sur les intégrismes religieux, les idéologies politiques et la radicalisation (CEFIR) du Cégep Édouard-Montpetit dans son dernier rapport annuel (2020-2021).
Les chercheurs Frédérick Nadeau et Hiba Qchiqach, ainsi que le directeur du CEFIR, Martin Geoffroy, ont recensé et évalué 521 événements où des groupes d’extrême-droite se sont manifestés entre 2010 et 2020.
La plupart de ces activités impliquaient des actes de violence.
Ceux-ci incluent entre autres des discours haineux, du vandalisme, des heurts avec des opposants et des voies de fait.
Compte tenu de cette montée de l’extrême-droite radicale, le CEFIR entreprend depuis 2019, un projet de recherche intitulé L’extrême droite au Québec : acteurs, idéologies et prévention.
Les analyses de ce projet doivent servir à concevoir un programme de formations préventives destinées aux policiers et aux étudiants d’établissements scolaires montérégiens.
Elles auront pour objectif de renforcer les interventions policières face aux groupes radicaux et de faire de la prévention auprès des jeunes.
Ces derniers sont effectivement la population cible du discours des militants d’extrême-droite.
Le CEFIR souhaite enfin implanter ces formations aux cégeps Édouard-Montpetit et de Saint-Hyacinthe, au Collège militaire royal de Saint-Jean ainsi qu’aux écoles secondaires du Centre de services scolaire Marie-Victorin.