Cela fait tout juste un an, le 24 septembre 2022, que l’assassinat de Synthia Bussières et ses deux enfants, de 5 et de 2 ans, a eu lieu, à Brossard.
Sa mère, Sylvie Guertin, est à l’origine de ce rassemblement et attend toujours une date de procès.
L’enquête préliminaire, quant à elle, n’aura lieu qu’en janvier 2024, soit près d’un an et demi après les faits.
Des proches de la famille et des représentants d’organismes communautaires étaient aussi sur place pour soutenir son combat.
Sylvie Guertin apostrophe dans son discours, rempli d’émotions, l’inaction du gouvernement provincial et fédéral.
Mais ce qui l’inquiète le plus, ce sont les délais impartis par l’arrêt Jordan.
D’après la Cour suprême, il est stipulé que « lorsqu’une personne est accusée d’un crime, le délai raisonnable pour la date de son procès doit être de 18 ou 30 mois maximum à compter de la date de son accusation. Si le délai d’attente du procès dépasse ce nombre maximum de mois, le procès peut donc être arrêté. »
Cet arrêt est une réelle menace pour la justice et n’a aucun sens, selon elle.
Les manifestants espèrent aussi faire suffisamment pression auprès des gouvernements pour que plus de juges et de greffiers soient embauchés.
Cela permettrait d’accélérer le traitement des affaires.
Mais dans l’immédiat, Sylvie Guertin n’a reçu aucune réponse concrète du gouvernement, ni sur la date du procès.
Pour rappel, le présumé responsable s’appelle Mohamad Al Ballouz, il est le conjoint de Synthia Bussières.
Il fait face à des accusations de triple meurtres et est présentement incarcéré, en attendant son procès.