La présidente de la Clinique juridique de Saint-Michel (CJSM) et avocate criminaliste, Nada Boumeftah, voit cette décision comme un pas en avant.
Elle a déclaré au micro du FM 103,3 ce jeudi que cette problématique sociale est bien réelle au Québec.
L’avocate cite comme exemple notable l’affaire Joël DeBellefeuille, survenue à Longueuil en 2012.
Des agents du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) ont en effet arrêté cet homme en se basant uniquement sur sa couleur de peau.
Ils prétextaient que le type de véhicule conduit par M. DeBellefeuille ne concordait pas avec son ethnicité.
D’ailleurs, Me Boumeftah a des réserves face à un argument courant, qui plaide que l’interdiction des vérifications spontanées va « empêcher les policiers de faire leur travail ».
Elle souligne que ces interventions menées par « l’instinct policier » causent plus de mal que de bien et visent particulièrement les minorités visibles.
Nada Boumeftah souhaite enfin que la décision anti-profilage racial se rende jusqu’en Cour suprême, afin que ses effets puissent se ressentir ailleurs au Canada.
Cependant, l’avocate criminaliste assure qu’elle prône la collaboration avec les corps policiers et qu’il est important que leurs membres puissent accomplir leur mission.
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