La présidente de la Commission scolaire Marie-Victorin à Longueuil vient de faire ses adieux à son poste à la suite de l’adoption de la Loi 40 par le gouvernement Legault.
C’est par une longue lettre rédigée sur son mur Facebook que Carole Lavallée clos ce chapitre de sa vie professionnelle, parce que les commissions scolaires sont démantelées avec l’adoption de la Loi, donc maintenant.
La Loi 40 modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaire, a été adoptée sous bâillon la nuit dernière à 60 contre 35.
Mme Lavallée tient, en tirant obligatoirement sa révérence, à remercier ses 15 collègues du Conseil des commissaires pour leur engagement, leur dévouement et leur passion.
Elle souligne en passant le travail exécuté par les membres de l’organisation et les résultats atteints.
Les commissaires vont pendant un certain temps agir comme des consultants durant la période transitoire.
Cependant, elle soulève certaines préoccupations à la nouvelle entité créée par Québec, en même temps qu’elle parle de mépris et de manque de respect de la part du ministre de l’Éducation, ancien enseignant, Jean-François Roberge.
Carole Lavallée donne en exemple l’acquisition de terrains pour construire de nouvelles écoles en affirmant que ce ne sont pas les écoles qui peuvent s’en occuper.
Elle rappelle que le ministre dit que ce sont les villes qui doivent les payer, mais qu’elles n’ont par d’argent pour le faire et que ce n’est pas leur rôle.
(Et) il faut tenir compte que sur la Rive-Sud le nombre d’élèves est en expansion en raison de l’immigration et des familles qui s’y installent, ajoute Mme Lavallée.
Puis elle dresse une longue liste des opérations que gérait la commission scolaire, allant du transport des élèves, au recrutement de personnel, au déneigement par contrat ou de gérer la réussite scolaire de tous les apprenants.
Les commandes du nouveau Centre de service seront assumées dès lundi par la directrice générale de la CSMV, Marie-Dominique Taillon.
Auteur : Henri-Paul Raymond