« Un troisième cycle de fermeture, c’est sûr que c’est le pire des scénarios », lance au bout du fil Martin Vézina, le porte-parole de l’Association Restauration Québec, notant au passage « le court délai qu’on a à gérer ».
« Nos exploitants avaient des produits alimentaires dans leurs frigos, dans leurs chambres froides, insiste-t-il. Et là, qu’est-ce qu’on va faire avec ces stocks-là vu qu’on ne pourra pas facilement les écouler d’ici demain à 17 h? Il va falloir qu’ils vivent avec ces pertes sèches. »
Selon l’association, Québec devrait verser un montant forfaitaire aux restaurateurs pour compenser les pertes alimentaires, offrir « de la prévisibilité » pour la réouverture et remplacer le programme de prêts pardonnés par un programme d’aide directe.
Plus grave encore, les restaurateurs, dit M. Vézina, constatent que leur industrie est instable.
Ils craignent que leurs employés se demandent si « c’est de travailler six mois par année la restauration » et de les perdre à jamais pour d’autres secteurs économiques, rendant plus difficile encore une éventuelle réouverture.
« Oui, ils sont capables de se réinventer et de faire des commandes pour emporter, de la livraison, mais ça correspond à 35 à 40 % du chiffre d’affaires habituel », a-t-il noté.