La situation est de plus préoccupante chez le réseau des ressources intermédiaires d’hébergement au Québec (ARIHQ), selon leur association.
La directrice générale de l’ARIHQ, Johanne Pratte, lance un cri d’alarme pour dire que les ressources intermédiaires ont un urgent besoin de renfort et de moyens financiers de l’État.
Mme Pratte dit qu’en cette période de pandémie de la covid-19 les ressources, comme les préposés aux bénéficiaires font tout ce qu’ils peuvent pour contrer la pandémie, mais ne reçoivent qu’un soutien minimal du gouvernement.
Il faut plus de main-d’œuvre, ajoute Johanne Pratte et il en faut immédiatement pour éviter une rupture de services dans les établissements.
Outre le manque de travailleurs sur le terrain, les salaires versés sont loin d’être égaux à ceux du réseau de la santé et des services sociaux.
Les propriétaires et gestionnaires de RI craignent maintenant que certains préposés aux bénéficiaires s’absentent du travail.
Ce qui fait craindre encore plus les gestionnaires, c’est le 2000 $ par mois durant quatre mois que va verser le fédéral.
Ce revenu représente celui gagné par une ressource intermédiaire, mais il est imposé, ce qui devient moins intéressant de se défoncer au travail, en plus de sentir la fatigue.
La distanciation sociale est aussi impossible dans leur travail, ce qui pourrait en amener plusieurs à vouloir rester à la maison pour se protéger du risque d’infection.
L’ARIHQ demande que le MSSS s’assure qu’une partie des renforts recrutés auprès des hôpitaux soit aussi déployés dans les RI, avec les enveloppes budgétaires leur permettant de les rémunérer adéquatement.
Auteur: Henri-Paul Raymond